Sunday 31 May 2009

La biographie de Mbilia Bel

De son vrai nom Marie-Claire Mboyo Moseka, Mbilia Bel a commencé sa carrière musicale par la danse dans l’orchestre Les Redoutables de tantine Abeti Masikini en 1976. Après elle deviendra choriste, toujours auprès d’Abeti. Noire, belle et elle, dotée d’une sacrée personnalité. Avec sa voix superbe, elle a poursuivi son bonhomme de chemin dans sa carrière de chanteuse. Elle a atteint le sommet du succès. Cette année, elle compte lancer un album de huit titres qui va commémorer ses trente ans de carrière artistique. Cet album sera une compilation qui rééditera ses anciens succès, où elle va chanter en duo avec sa fille Mélodie Tabu.

En 1981, de retour à Kinshasa, Sam Mangwana entreprend une tournée à travers le pays. Il est accompagné d’un groupe de jeunes artistes-musiciens et une chanteuse qui fait ses débuts. Elle débute en qualité de danseuse aux côtés de l’International Mangwana, où elle interprète les œuvres de la chanteuse togolaise Bella Bellow, celle qu’elle considère comme son idole. C’est à l’occasion de ce passage de Sam Mangwana au pays, que ce dernier mettra Marie-Claire Mboyo Moseka sous les feux de la rampe au cours de l’émission Zaïre n°1 de Lukunku Sampu au studio Mama Angebi de l’Office zaïrois de radiodiffusion et de télévision (Ozrt). Elle chante avec brio à tel point que Rochereau Tabu Ley la découvre.



C’est le déclic. Tabu Ley qui est à la recherche d’une chanteuse capable de contrer Abeti et M’pongo Love, pense avoir trouvé l’oiseau rare. Tabu Ley accueille dans son orchestre le Consortium Afrisa International en 1982. Mbilia Bel donne du poil de la bête à l’Afrisa International, qui a du mal à contrer l’offensive du Tout-Puissant O.K Jazz de Franco Luambo Makiadi, qui brille de mille feux.

Mbilia Bel chante les œuvres monumentales «Mpeve ya Nlongo » et «Yamba ngai », écrites par Tabu Ley en 1982. Elle est la plus belle et la plus forte voix de la musique zaïro-congolaise. Grâce à sa voix, elle se fait un nom dans les annales de la musique congolaise et africaine. Partout, ses apparitions déclenchent 1’hystérie collective. Elle devient une valeur sûre de la musique africaine. Une année après, en 1983, elle est baptisée du sobriquet de la Cléopâtre de la musique Zaïroise.

Elle chante «Esui yo wapi» qui sera suivi de «La beauté d’une femme», œuvres de Tabu Ley, et «Kelhiya », première chanson de Rochereau sortie sur disque en 1959 dans African Jazz, «Nadina» de Mpanga Brazzos, « Faux pas », « Quelle méchanceté », «Mobali na ngai wana », «Napika », «Mano Mongba » œuvres de Mbilia Bel, etc. Dans l’Afrisa International, elle chantera aussi plusieurs œuvres à succès telles que « Sima na ngai », « Tonton Stol », « Shahuri yangu », « Contre ma volonté », « Beyanga », «Nairobi », «Contre ma volonté », «Frigo Fnma», «Sisi Mandela» «Emane», etc.

En octobre 1997, la brasserie Unibra, l’actuelle Bracongo, organise la fête de la bière Tonton Skol, l’Afrisa doit y jouer. Incident. Unibra a négocié le cachet avec Tabu Ley, Mbilia Bel refuse de se présenter au concert.

Les responsables du marketing et de la publicité de l’Unibra désemparés, se rendent à son domicile à Limete et traitent en tête à tête avec elle. Enfin, après un accord financier claire, elle décide de se rendre au Carrefour des jeunes à Matonge pour une courte prestation.

En effet, depuis quelques temps déjà, le torchon brûle entre Tabu Ley et Mbilia Bel, son épouse-salariée. A la base du contentieux, l’album «Contre ma volonté », une composition de Rochereau Tabu Ley, l’absence de transparence dans la gestion de l’orchestre, le recrutement de Faya Tess et enfin, le mélange du genre entre amour et travail. Mbilia Bel quitte peu de temps après Tabu Ley et se rend en France.

C’est l’année 1988. Huit mois plus tard, elle lance son premier album solo intitulé «Phénomène» avec le soutien exceptionnel et l’arrangement de Rigo Star Bamundele. Sans être un grand album, ce disque connaîtra cependant un succès d’estime de la part du public kinois et brazzavillois, avec des titres forts comme «Phénomène», « Manzil Manzil», «Sans Frontière» et «Tika ba zua ». «Phénomène» et « Tika ba zua» sont des tirs à l’endroit de Tabu Ley. Ce sont des chansons diatribes qu’on appelle en lingala «Mbuakela ». Choqué, quelques temps après, Rochereau sort une chanson diatribe contre Mbilia Bel, intitulée «Ebouroumounkwe », chantée par Beyou Ciel, une recrue.

L’ancienne protégée de Tabu Ley Rochereau a toujours apporté une touche d’originalité supplémentaire à ses performances artistiques. Elle a su enrichir la rumba congolaise par des suggestives variations mélodiques et rythmiques puisées dans le folklore traditionnel congolais.

De 1988 en 1995, elle a toujours été soutenue par le guitariste de grande valeur et arrangeur Bamundele Rigo Star. Un album sortira en 1995 «Princesse Mansia» et un autre «Ironie », qui sort en 1996, avec à la réalisation, la musique et l’arrangement Bamundele Rigo Star, dans une programmation de Christophe Boettinger, enregistré à Paris au studio T.L.D.

Cet album comprend huit titres: «Duku-duku », «Caprices », «Ironie », «Cauchemar », «Awa pendi », « Moto-moto », «Zipa-zipa » et «Sélection ». Elle accompagne le « philosophe» et chansonnier Simaro Lutumba en 1997, dans l’album «Trahison », qui commémore les trente-six ans de la carrière musicale et artistique de ce dernier. Dans ce disque, elle chante la chanson « Mama kulutu » en duo avec Pépé Kallé Kabasele Yampanya. Cette chanson parle de la polygamie et surtout des plaintes de la deuxième femme qui est chaque fois insultée par la première épouse.

En 1997, Mbilia Bel est sacrée «meilleure chanteuse de l’année musicale» par l’Association des Journalistes Chroniqueurs de Musique du Congo (Acmco), grâce à l’œuvre de Lutumba Ndomanueno. Cet album marquera son retour sur la scène musicale. Elle reconstitue son orchestre et son groupe de danse avec Kembo Idrissa, qui l’accompagne dans ses productions VIP et répète avec Zaiko Langa Langa chez Kimpwanza bar dans la commune de Kasa-Vubu.

Avec son groupe, elle fera une grande tournée en Afrique de l’Est et au Gabon, puis en Scandinavie. Elle participera aussi à la réalisation de la chanson «Tokufa po na Congo» de Souzy Kaseya. La même année, elle accompagnera aussi Defao Matumona dans la chanson « Copinage ».

En 2002, elle sort aux éditions Syllart Africando du sénégalais Amadou Sylla à Paris l’album « W elcome » avec le concours de Souzy Kaseya. Un album de dix titres de grande valeur « Sucré et Salé », «Senda», « SOS », «Les z’on-dit », «Naza», «Welcome Mbilia », «Dilemme », «Douceur », «Galaxie », « Muzangila» et «Africa Feeling », dans lequel Kaseya a composé cinq titres. Grâce à cet album, elle est récompensée du trophée de la meilleure chanteuse d’Afrique centrale au Kora Music Awards en Afrique du Sud.

En 2003, elle signe un contrat de production avec le dancing Free Box. Elle ne tardera pas à lancer un autre album en 2004. Cet album a beaucoup charmé les cœurs tendres des uns et des autres. C’est son dernier opus de dix chansons «Bellissimo », qui n’a pas connu un grand succès par manque de promotion dans les médias congolais.

1 comment:

  1. JE N'ai jamais eu l'occasion d'aprendre le lingala mais je ne pense pas que le fait de ne comprendre la langue parlee dans les chansons de MBILIA BEL , NE M'empechera pas d'ecouter cette musique . je l'aimes cette musique ' je pense que si elle n 'etait chanee par MAMA MOSEKA , elle ne serait plus la musique de MBILIA BEL . Quelle compatibite ? sa voix , sa silouette ,la base de l'orchestre du SEIGNEUR ROCHERO tous compensent en meme temps c'est unefrape de rafale ! j'aimerais entendre un jour parler de leur reconciliation nous en tent que fun c'est ce qui nous fera pleusir, les voir chanter ensemble comme au bon vieux temps . cette prise sur la beaute d 'une femme elle etait magnifique ca nos menque tellement qu'on ne trouve plus de mots pour vous le dire on vous aime a toi MLILIA BEL ET A TABU LEY . LONGE VIE . igoralvarez2001@yahoo.fr

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