Monday, 18 May 2009

La Mission de l'ONU en RD Congo

AFP - Au moins soixante personnes ont été tuées et près de vingt-cinq autres blessées lors d'une attaque attribuée aux rebelles hutu rwandais à Busurungi, dans la nuit du 9 au 10 mai, dans l'est de la République démocratique du Congo, a indiqué vendredi la mission de l'ONU en RDC.

La Monuc évoque dans un communiqué un "massacre" commis lors d'un "raid meurtrier des combattants" des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) "contre des populations civiles".

"Une mission spéciale par hélicoptère (...) est arrivée sur les lieux (...) et a d'ores et déjà fait état d'une situation de désolation totale. La localité est complètement déserte et détruite par les flammes", est-il ajouté.

Busurungi est une localité "inaccessible par la route", selon la Monuc, située au sud de la province du Nord-Kivu, dans le territoire de Walikale.

Quatre blessés graves (trois femmes et un enfant) "survivants du massacre", ont été acheminés vers des centres hospitaliers spécialisés, précise le communiqué. Les autres blessés ont été évacués dans divers hôpitaux et centres de santé de la zone.

Les populations des environs de Busurungi, "ont fui leurs villages" en direction de Hombo Nord et Hombo Sud, à une vingtaine de km de là de Busurungi.

Selon une source militaire onusienne interrogée par l'AFP, les habitants auraient été "tués par balle ou avec des machettes".

"La Monuc condamne cette attaque meurtrière avec la plus grande fermeté. Elle note une fois de plus que les FDLR ont choisi de s'en prendre à des populations civiles innocentes vivant dans les zones les plus reculées, dans l'espoir de faire fléchir la volonté des autorités congolaises à neutraliser leurs activités en RDC", conclut le communiqué.

Les rebelles hutu rwandais, dont certains ont participé au génocide de 1994 au Rwanda contre les Tutsi, sont estimés entre 5.000 et 6.000 combattants regroupés dans l'est de la RDC où ils se sont installés après le génocide.

Une opération conjointe sans précédent des armées rwandaise et congolaise a pourtant été menée du 20 janvier à fin février dans le Nord-Kivu contre ces combattants, anciens supplétifs occasionnels des Forces armées congolaises (FARDC).

Loin de les avoir éradiqués, l'opération a chassé les rebelles des grands centres de la province, les obligeant à gagner les forêts d'où ils lancent leurs attaques, et aussi à descendre vers la province voisine du Sud-Kivu.

Depuis le départ de l'armée rwandaise, ils sont traqués par les FARDC, soutenus par la Monuc, qui "réitère sa détermination à continuer d'appuyer le gouvernement congolais dans ses efforts visant à la neutralisation" des FDLR.

L'attaque à Busurungi s'est déroulée le même week-end que l'incendie de 130 maisons à Butalonga (Nord-Kivu), attribué aux FDLR. Dans la même province, un autre incendie à Luofu, mi-avril, avait fait sept morts, dont cinq enfants, après une attaque présumée des FDLR, qui ont nié toute responsabilité dans la mort des civil.

La Mission de l'ONU en RD Congo (Monuc) estime que l'attaque attribuée aux rebelles hutus rwandais des FDLR dans la nuit du 9 au 10 mai à Busurungi, dans l'est du pays, s'est soldée par le "massacre" d'une soixantaine de civils.

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