Salutations fraternelles!
Pouvons-nous revoir les choses à travers certains repères pour éviter des LEURRES [artifice qui sert à attirer quelqu'un pour le tromper] lancés pour obstruer notre vision; ce qui nous empêcherait de reconnaître distinctement le vrai et le faux. Or, une vision non claire ne peut nous conduire à notre objectif: la libération totale de la patrie, notre seule patrie, la RDCongo.
1) En octobre 1996, le Zaïre-Congo est agressé par les forces combinées rwando-ougando-burundaises. À l'époque, nous sommes moins chanceux: beaucoup de pays africains (Tanzanie, Angola, Namibie, Mozambique, Zimbabwe) qui ont souffert ou souffre encore du régime que l'Occident avait placé à Kin il y a une trentaine d'années y contribuent matériellement et/ou diplomatiquement. Mais, c'est parce que le Rwanda venait de retirer son discours de Berlin II et que le front de l'agression venait de recruter un ZCongolais: LDKabila. [Rappel important: dans leur accession au pouvoir, LDKabila et JDMobutu sont des oiseaux des mêmes parents. Et tous deux, mais à différentes époques, contre l'expression du peuple: l'un est venu taire PELumumba, l'autre la CNS...].
2) Juste avant cela -- entrevue de P. Kagame au Washington Post en juillet 1997 -- au nom des soldats FAR qui "tenaient en otage les réfugiés rwandais", PKagame venait de recevoir de l'Occident le plus déterminant le feu vert pour aller les massacrer (au nom de leur protection des méchants "génocidaires"!). Peu avant l'attaque, les agents des Nations Unies ont déserté les camps et c'était l'hécatombe qui a poursuivi les pauvres réfugiés et tous ceux, des congolais, qui ont eu le malheur d'avoir quelques ressemblances qu'eux. C'était là un leurre car PKagame n'a jamais recherché moins, et ceci dès le départ, qu'une extension de son État dans l'Est de la RDCongo (dans l'écrasement de tout obstacle possible sur son chemin).
3) À la veille de cette intervention, l'Espagne et la France menaçaient d'intervenir, pour sécourir les leurs surtout. Mais, vu l'opposition catégorique du FPR à une simple idée du genre, les Canadiens se sont déclarés prêts à se rendre dans la région pour séparer les réfugiés (et les protéger) des groupes armés. [Pour vous: j'avais passé 6 jours au collège militaire de Kingston pour informer les soldats canadiens en partance pour la région aux cultures locales "culture awareness".] Quand on y regarde en retrospective, on rejoint la réflexion de Robin Philpot dans "Ça ne s'est pas passé comme ça à Kigali" que c'était un "jeu canadien" pour laisser tomber la poussière (la colère des espagnols et des français) en attendant que PKagame intervienne.
4) Pourquoi était-ce un leurre (pourquoi un leurre redeployé)? D'un, parce que PKagame appelle "Interahamwe", y compris des Tutsi, tout ceux qui ne s'inscrivent pas dans ses actions (assassinats, propagande à travers ses nombreux ouvrages...). Quand il en manque, il en crée. C'est, on se souviendra, le cas de ces gens, souvent encadré par des officiers Tutsi ayant grandi ou séjourné en RDCongo, sortis fraîchement des prisons qu'il larguait au Sud-Kivu et qui sont, pour la plus part, responsables des violences sexuelles dans la contrée. Avant que la société civile du Sud-Kivu ne s'affaiblisse, elle les avait appelé les "InteraKagame"... D'autre part, les diverses appellations -- FAR, Interahamwe, FDLR -- sèment bien une confusion qui doit plaire à PKagamé: tous ceux qui lui résistent sont des génocidaires qui doivent être chassés comme du gibier. Et là, tout le danger contre la RDCongo sur plusieurs plans.
5) La fixation que lui et ses propagandistes (à Kigali, à Goma, à Paris, à Ottawa... sous diverses appellations) portent sur ces cibles à eux, ajouté à l'inaction qui a l'allure d'une complicité avec l'ennemi de la part des dirigeants rdcongolais, passe aux calendes grecques les préoccupations congolaises: renforcement et rendre la Monuc fonctionnelle, les rapports de l'Onu condamnant le Rwanda, les exactions des rwandais sur le territoire congolais, le fait que l'existence des groupes armés congolais ne soient que la conséquence de l'occupation directe ou indirecte du territoire congolais par le Rwanda, les millions de victimes congolaises dont le gouvernement n'a presque jamais parlé, les femmes devenues terrain d'humiliation de la part des agresseurs (voir une potentialité de planification de génocide, une fois le sujet bien traité), l'urgence d'établir des listes des responsables de ces actes (bien distinguer la violence faite contre la femme congolaise dans ces guerres par procuration aux actes considérés comme viols par les groupes féministes militants), etc. La RDCongo est si désemparée qu'une pure et simple arrestation d'un tueur, BNtaganda, parrait maintenant négligeable, même de la part de l'organe d'exécution qui aurait du être la Monuc. C'est cette même fixation qui fait que des agents du Rwanda traversent tout simplement la frontière, prendre l'avion pour Kinshasa pour négocier leur place au gouvernement. Tout le monde, y compris les grands démocrates occidentaux, semblent accepter que le vote congolais qui avait pourtant castré le RCD, l'autre mouvement rwandais, soit mis à nul pour satisfaire PKagame et ses sbires (ceci malgré leur traitrise avérée).
6) Il y a beaucoup de choses qui se passent au Rwanda; les unes plus terribles que d'autres. Pour ne citer que ce qui nous revient à l'esprit: la fermeture de la BBC émettant en kinyaRwanda, l'arrestation suivie d'un chantage éhonté des nationaux belge et espagnol au Rwanda, les menaces et mise en garde de pays occidentaux au Rwanda, la fuite de certains dignitaires du régime (ce qui fait d'eux des "Interahamwe"); le refus catégorique de nombreux Tutsi rwandais d'aller occuper des terres au Kivu; etc. Mais il n'y a aucune attention à ces faits parce que PKagame réussi à tourner les yeux du monde entier à Kinshasa. Pire, Kinshasa est en train, consciemment ou non, de devenir le tambour battant de Kigali; une antenne pure et simple, comme Pole Institute.
7) Parce que nous parlons de la rupture des émissions en kinyaRwanda de la BBC, pouvons-nous brièvement parler d'une des causes? L'ancien premier ministre rwandais qui n'avait jamais eu de poids face son ministre de la défense, PKagame, a déclaré que les corps sans têtes que la rivière aKagera chariait en 1994 étaient ceux des Hutu. Ce qui doit être vrai si l'on sait que, du côté rwandais, le seul officier qui avait accès à ces eaux étaient le général Gatsinzi, le premier officier rwandais dont le FPR a négocié le retour avec ses hommes. Il est le ministre de la défense au Rwanda aujourd'hui parce qu'il avait collaboré pendant la guerre civile. Pour redire que tous les hommes Hutu en uniforme n'étaient pas des tueurs. Et, c'est le régime de Kagame qui le prouve par ce cas. Les FDLR, FAR, Interahamwe... ne sont que des leurres.
8) Mais grâce à la manipulation manifeste de la question congolaise, PKagame s'en sort toujours. Aujourd'hui, on a oublié les accords inter-rwandais conclus grâce au groupe San Egidio. On oublie qu'il y a eu un jugement qui ne devrait laisser personne indifférent à Arusha: le groupe militaire qu'on a toujours appelé le "cerveau du génocide rwandais", dont le colonel Bagosora, a été acquitté de l'idée de planification, base de toute accusation du crime de génocide. En terme juridique, si ce n'était que ce jugement, le concept de génocide comme on l'utilise dans le cas rwandais serait lettre morte et reviendrions à la réalité que COnana appelle les massacres inter-rwandais... Et là, on n'est que dans la perspective du vainqueur qui risquerait de se trouver vrai génocidaire si on prenait un jour la perspective du vaincu. Ce qui serait une considération bien équitable.
9) Aussi, quand j'observe le Moyen Orient avec ses camps de Palestiniens dont certains sont armés jusqu'aux dents; je ne vois pas un seul instant comment la communauté internationale laisserait calme un État, Israël soit-il, aller détruire ces camps. Plus, on n'en appelle l'Onu dans pareille action qui s'inscrit dans le faux, l'inéquitable.
Enfin, les résistants ne devons pas tomber dans le piège de PKagame qui consiste à nous envoyer voir où nous n'avons rien à faire, tout en nous détournant de nos intérêts propres. Ainsi, par exemple, les FDLR, FAR ne doivent être responsables que de ce qu'ils posent comme gestes et non de ce qu'on nous dit sans aucune preuve. On nous fait oublier que ces gens ont vécu chez nous depuis près de 15 ans maintenant. En 15 ans, beaucoup se sont mariés (peut-être même aux nôtres), installés, ont noué des relations et que ce n'est pas parce que JKabila et PKagame rendent public leur mariage qu'ils doivent commencer à tuer ceux-là qui ont jusque là été avec eux sans autre raison que pour s'opposer à une signature. Des gestes de désespérance ne peuvent pas manqué, sauf que quand ils deviennent le mode de vie, on doit se poser des questions. Ce qu'on dit se passer au Nord-Kivu maintenant rappelle ce qui se passait récemment dans les collines proches de Bukavu, toutes oeuvres des "InteraKagame" plutôt que des vrais Fdlr.
Le complot Kinshasa-Kigali ne doit pas nous écarter de l'essentiel: Kigali veut avoir des terres, à n'importe quel prix, en RDCongo. Les FDLR, c'est bien connu, ne constituent aucune menace directe contre le Rwanda; au contraire, ils constituent une main d'oeuvre presque gratuite dans l'exploitation minière (rapport de l'Onu et témoignages du Fdlr). La demande du Cndp de faire taire les Fdlr a toujours été l'échappatoire en or et très secondaire. Les demandes réelles de Kigali qui comprennent la négociation des frontières sont gardées secrètes. Les institutions de la république n'en savent rien; pourtant, rien ne semble être militaire. Est-ce que Kinshasa contrôle les mines du Kivu maintenant? La population déplacée est-elle revenue paisiblement chez elle depuis? Si la paix est revenue entre les ex-ennemis, pourquoi ne pas libérer les Nations Unies et leurs associés (sachant que les pauvres FDLR n'exigeraient pas autant de forces dans la région)?
Merci pour votre temps précieux!
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