Wednesday 13 May 2009

Le Forum africain sur la gouvernance

Gouvernance démocratique : 11 mai 2006
Le Forum africain sur la gouvernance prône l’accélération de l’évaluation par les pairs

Le Sixième Forum Africain sur la Gouvernance s'est terminé à Kigali par un dialogue entre les présidents Paul Kagame du Rwanda et Blaise Compaoré du Burkina Faso ainsi que les délégués, qui ont réaffirmé que les africains devaient gérer et s'approprier le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) et proposé des recommandations pour son amélioration.

« L’exécution du MAEP dans les pays africains est primordial pour l’amélioration des conditions de vie dans notre région » a dit Kagame. Il a fait remarquer que les chefs d’états n’ont pas été invités pour les réunions antérieures du Forum et a encouragé les délégués à impliquer les dirigeants africains dans les prochaines éditions du Forum.

Pour sa part, Blaise Compaore a fait le bilan des étapes franchies par son pays dans le renforcement de la gouvernance démocratique et a félicité le forum pour son travail qui, selon lui, contribuera à la bonne gouvernance dans la région. « Le MAEP est un mécanisme innovateur sur lequel les africains peuvent baser leur travail lorsqu’ils font face aux défis de promouvoir le développement durable dans nos pays », a dit Compaore.

Le forum a débattu des défis et opportunités de la mise en œuvre du Mécanisme. Il a réuni plus de 400 délégués en provenance de 30 pays africains ainsi que les représentants de plusieurs institutions et pays donateurs. Cette conférence a été co-organisée par le Panel du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs et le Bureau Régional du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour l’Afrique.

Pendant les trois jours du Forum, les participants ont partagé des expériences dont les pays ont déjà bénéficié jusque-là dans l’exécution du Mécanisme, et ont exploré les moyens d’incorporer le mécanisme dans les efforts de développement dans la région pour renforcer la bonne gouvernance en Afrique. Le mécanisme, qui compte aujourd’hui 25 pays membres, représente la valeur fondamentale du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).

Le Forum a formulé des recommandations clés pour le Mécanisme :
- Le processus, les instruments et dispositions institutionnelles du Mécanisme doivent être constamment modifiés et simplifiés en tenant compte des spécificités et innovations locales.
- Le Mécanisme doit être intégré dans les plans et stratégies de développement au niveau national des pays africains pour éviter la duplication et assurer une plus grande cohérence.
- La mise en œuvre du Mécanisme requiert des partenariats et des ressources en provenance des pays membres et des partenaires, mais la crédibilité et la durabilité du mécanisme dépendent de son appropriation par les pays.
- L’échange d’information à travers le plaidoyer et la sensibilisation est fondamental pour la réussite de la mise en œuvre du mécanisme.

Selon Gilbert Houngbo, Directeur Régional du PNUD pour l’Afrique, la conférence de Kigali a comblé le fossé qui existait quant à l’interaction et l’échange d’information sur le Mécanisme. “Les délibérations de la conférence ont fortement réaffirmé le rôle central de la bonne gouvernance dans la réalisation du développement en Afrique”, a dit Houngbo, qui a également insisté sur le caractère inclusif et participatif du mécanisme.

« Le MAEP doit refléter les réalités des pays et mis en œuvre de manière à promouvoir et renforcer l’appropriation nationale, pour favoriser des changements dans la vie politique et économique de la population. Cela suppose l’impérative nécessité d’assurer la transparence et l’inclusion, en impliquant toutes les couches de la nation, y compris la société civile, les femmes et les jeunes », a-t-il.

Le Sixième Forum Africain sur la Gouvernance s’est tenu en parallèle avec le Forum des Médias qui a réuni 25 journalistes provenant de différents pays africains et qui a été organisé en collaboration avec MISA (Media Institute of Southern Africa) et le « Reuters Foundation » avec l’appui du Département Britannique pour le Développement International (DFID).

Dans les résolutions sanctionnant leur rencontre, les journalistes ont recommandé une plus grande implication des médias dans le processus du MAEP. Ils ont également suggéré la traduction de tous les documents du Mécanisme dans les langues officielles des pays africains et la création par le NEPAD d’un réseau de journalistes dans la région ainsi qu’un Service des Médias au Secrétariat du MAEP afin d’assurer la participation effective des médias dans le suivi et évaluation du processus.

2 comments:

  1. La mauvaise gouvernance est une entrave au développement de l’Afrique selon le président de l’ONG ALCRER

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  2. Spécialiste du développement international, René Lake est le PDG de LTL Stratégies, une firme de consultants qui a pignon sur rue à Washington. Proche de l'administration Clinton après son installation aux Etats-Unis où il a épousé une noire américaine, Hillary Thomas-Lake, cet ancien journaliste sénégalais passé par la France et les Nations Unies, est fier d'avoir contribué à l'élection du premier président noir des Etats-Unis grâce à un engagement militant de base de la première heure. Même s'il ne pense pas que la nouvelle administration va fondamentalement changer de politique à l'égard de l'Afrique, il compte sur le pragmatisme de son candidat pour trouver un juste milieu entre le tout sécuritaire, le renforcement des échanges commerciaux et l'aide au développement à l'Afrique.

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