Monday 1 June 2009

Quand joseph Kabila déballe la médiocrité de l'intelligentsia congolaise.

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme
Quand joseph Kabila déballe la médiocrité de l'intelligentsia congolaise.

Jour après jour, le mois de juin se pointe à l'horizon. Et au Congo-Kinshasa, le peuple et l'opinion internationale attendent de juger par les actes le degré de la sincérité du chef de l'État qui a déclaré à New-York Times et au belge Le Soir sa détermination de trouver 15 personnes intègres et loyales et à même de l'aider dans l'exécution de ses 5 chantiers promis au peuple congolais. A quelques 2 jours de l'échéance présidentielle fixée à juin prochain, les commentaires vont beau train pour connaître ces 5 oiseaux rares que recherche résolument Joseph Kabila. Ou ça passe, ou ça casse.

PRÈS le vil feuilleton « Kabila-Kamerhe » qui a occupé inutilement les manchettes de principaux organes de presse congolais pendant quasiment deux mois à la suite de la polémique soulevée par la question de la présence de troupes de l'armée régulière rwandaise à l'Est de la Rd Congo en janvier 2009 et dont les congolais continuent à rechercher ses bienfaits tant vantés par le camps présidentiel. La scène politique congolaise a eu encore à connaître un autre rebondissement à travers une curieuse interview accordée par le chef de l'État congolais, Joseph Kabila, au célèbre organe de presse Yankee, New-York Times, dans sa livraison du 04 avril 2009.

En principe dans un pays où les gens ont le sens de l'honneur, les hauts cadres publics auraient du rendre au chef de l'État leur tablier. Malheureusement le Congo-Kinshasa est tombée si bas que sa situation ressemble aujourd'hui à une vraie république bananière. Ces hommes politiques peuvent même voir injurier leur propre mère sans qu'ils ne bronchent un seul instant. Le goût du lucre et les avantages matériels liés aux fonctions officielles passent avant tout autre chose : dignité et honneur, connaît pas.


Conséquence fâcheuse, même quand un autre pays cherche à amputer la Rd CONGO d'une partie de son territoire national, ces politiciens de paille ne s'en soucient guère. Que l'on viole leurs petite-filles, ils continuent à manger avec les violeurs. Que le Diable prenne leur âme, ils poursuivent leur bonhomme de chemin, agissant en position de ceux qui ont réellement vendu leur âme au Diable. Quoi de plus normal alors que même quand ceux d'entre-eux considérés comme les plus talentueux et les plus respectés à la cité, même s'ils sont accusés avec preuve de détournement de deniers publics, ils font sourde oreille et ne se gênent le moins nullement du monde.

Et le président Joseph Kabila donne la nette impression d'en avoir lui-même souffert longtemps, tellement il ne reconnaît plus lui-même ces fameux professeurs autour de lui et dont les lobbies maffieux de son sérail lui avaient tant vanté le mérite.

Huit ans après, il se rend compte avoir été pris en otage par ces hommes sans conscience et dépourvu du sens d'honneur. D'ailleurs il paraît qu'il rit d'eux quand on lui rapporte par exemple les propos de telle ou telle autre éminence grise congolaise se vantant de faire tout le boulot à cause des insuffisances du chef.

Et comme pour exprimer son ras le bol ou son indignation, selon que l'on privilégie soit les vraies hypothétiques attentes du président de la République face à l'intelligentsia congolaise, ou soit alors la versatilité de ces intellectuels congolais qui ne savent toujours pas défendre leur savoir ou le petit parchemin qu'ils détiennent par devers eux et sensé pourtant de leur faire adopter un comportement exemplaire et digne d'être pris comme modèle par le peuple à la recherche de solutions idéales de sortie de crise.

Le chef de l'État congolais est de nouveau allé au devant de la presse internationale en enfonçant davantage le clou par une deuxième interview, aussi acerbe que la première, accordée quelque un mois seulement après celle publiée par New-York Times.

Cette fois-ci ayant choisi de traverser l'Atlantique, le choix de Joseph Kabila a été porté sur la très célèbre et controversée journaliste belge, Colette Braeckman, du journal Le Soir et présentée comme spécialiste de la question congolaise et qui sait de fois prendre sa distance quand l'odeur de la moisissure prédomine.

Ayant tenu la presse de son propre pays à l'écart faute de crédibilité de certains de ses ténors coupagistes, le chef de l'État congolais a accordé à Colette Braeckman sa deuxième interview publiée dans sa livraison du 09 mai 2009. Et dans cette 2e interview, Joseph Kabila est de nouveau revenu sur sa déception de n'avoir pas autour de lui quelques 15 personnes intègres, dignes et honnêtes pouvant l'accompagner dans l'exécution de ses célèbres 5 chantiers et par lesquels il a pris solennellement l'engagement de sortir la Rd CONGO de son marasme actuel doublé de la honte et dont l'intelligentsia semble malheureusement se soucier que très fort peu. Ayant ses préoccupations dans l'enrichissement illicite, la corruption et toutes sortes d'actes de bas étage et indigne de leur rang.

Joseph Kabila a le droit de se plaindre de ces intellectuels car ce sont ces mêmes mécréants qui l'ont ridiculisé avec la conclusion de contrats léonins, avec l'incapacité de défendre scientifiquement les tracées de frontières nationales et aujourd'hui la conclusion de fameux contrats miniers chinois qui risque de le renverser s'il ne met pas un peu d'eau dans son vin.

Tous ces contrats miniers négociés sous la surveillance de ces détenteurs du petit parchemin contiennent de dangereux virus qui risquent d'infecter le sang frais du raïs congolais. Ils se sont conclus toujours au moyen de pots de vin tant chéris par ces intellectuels et n'ont pris en compte aucun intérêt du peuple congolais. Et ça pour le faire, il faut être intellectuel rompu et ayant la capacité de jongler sur les textes légaux en faisant dire blanc quand tout le monde voit rouge.

Chose grave, contrairement à ses deux prédécesseurs chefs d'État qui alignaient de fois de personnages au profil douteux et sans aucun cursus valable, autour du chef de l'État Joseph Kabila il n'y a essentiellement que les seuls détenteurs du petit ''parchemin'' universitaire : professeurs ordinaires, professeurs associés, docteurs de 3e cycle, détenteurs de licence… sont les plus proches collaborateurs de Joseph Kabila.

Contrairement à son feu père, Laurent-Désiré Kabila, qui privilégiait de fois la maîtrise de sa langue maternelle, le Swahili, pour nommer les hauts cadres de la république et feu Joseph-Désiré Mobutu qui tirait un vilain plaisir de nommer comme collaborateurs ses applaudisseurs et autres courtisans sans scrupules et au mépris du savoir éprouvé, Joseph Kabila a le mérite de privilégier de fois le savoir-faire dans ses choix de collaborateurs ou de hauts cadres de la République.

Sous feu Laurent-Désiré Kabila, le Congo a eu de fois de chefs d'entreprises ex-garçons de courses, de chefs de services de renseignements ex-vendeurs du carburant à la criée ou encore des anciens chauffeurs de taxi , de gouverneurs de provinces ex-pousse-pousseurs ou griot…

Sous feu Joseph-Désiré Mobutu, on a eu de fois de ministres ex-vendeurs d'orange ou danseurs de danses traditionnelles…

Avec Joseph Kabila au moins, on a vu de fois de concours de recrutements être organisés pour être nommés mandataires publics, quand bien même le tout a été souvent entouré de la complaisance ou du clientélisme.

Autour de Joseph Kabila, tout le monde a au moins la maîtrise soit de la langue de Molière ou encore celle de Shakespeare. La preuve éloquente ce que lui-même qui avait difficile de s'exprimer avec cohérence en public, aujourd'hui il parle aisément et surtout sans complaisance. Pourquoi alors en dépit de tous ces atouts, le pays est toujours dans le trou noir et où le peuple congolais tire constamment le Diable par la queue ?

Le début de réponse, le président Joseph Kabila l'a si bien effleuré dans ses deux dernières interview accordées successivement au journal New-York Times en avril 2009 et au journal le Soir en mai dernier : l'intellectuel congolais est indigne et spirituellement bas.

Sidéré par sa médiocrité, Kabila accuse l'intelligentsia congolaise

J'ouvre ce point par une confidence qui m'a été faite récemment par un confrère français qui m'a avoué que son pays la France avait moins d'universitaires que le Congo de Kabila. Et qu'en termes de performance et de la bonne gestion du pays, poursuit-il, la France est de loin supérieure au Congo Kinshasa en dépit de la multitude de ses cadres universitaires occupant de postes de grandes responsabilités dans les institutions publiques.

Et à lui de conclure en substance que le chef de l'État congolais n'avait pas du tout raison de déclarer que si le Congo ne se développait pas ou si son gouvernement était incapable d' offrir le bien-être social au peuple c'est notamment à cause de l'absence autour de lui de quelques 15 personnes intègres et loyales et capables de l'aider à exécuter ses 5 chantiers.

La raison est bien tout autre et la principale cause ailleurs. Quand bien même il est vrai que lui-même Joseph Kabila qui connaît mieux la cupidité de ses collaborateurs et leur goût pour l'enrichissement illicite est également le seul mieux placé pour les décrire ou présenter à l'opinion publique tant nationale qu'internationale leur vraie nature.

Le peuple congolais doit apprécier à sa juste valeur l'humilité du chef de l'État Joseph Kabila qui a préféré présenter la vraie nature de ces gens autour de lui. Que cela vienne de leur chef direct, il faut alors se rendre à l'évidence que les carottes sont réellement bien cuites et que plus rien de bon ne peut sortir de ce gouvernement et de ces mandataires publics en place qui doivent être désenvoutés de leurs démons.

Pour preuve, tenez : Avec un pourcentage aussi élevé d'intellectuels et ''éminents'' professeurs d'université au sommet de différentes institutions officielles congolaises, la chose à laquelle légitimement tout le monde devrait s'attendre c'est bien la découverte que ce pays est resté longtemps à la traîne de politiciens vautours. C'est bien le sous-développement économique actuel qui doit inquiéter les bonnes consciences étant donné que le minimum requis pour favoriser le développement de toute chose société humaine est acquis.

En effet, primo, la Rd CONGO a le capital humain pour se développer de part notamment la diversité culturelle de sa population et le haut niveau d'instruction qu'il affiche. Secundo, sa potentialité minière et agricole qualifiée de scandale géologique et agricole n'est plus à démontrer. Tertio, la nature l'a doté d'une pluviométrie lui permettant d'avoir la pluie pendant toute l'année, ce qui le prédispose de diversifier ses cultures et jouer le rôle du vrai grenier du continent africain. Quarto, ce pays n'a quasiment pas de calamité naturelle de portée nationale et qui puisse affecter son processus de développement socio-économique.

Le Congo de Lumumba jouit de la totale liberté monétaire en ceci qu'il n'est membre d'aucune zone monétaire et sa monnaie nationale n'est arrimée à aucune devise pour qu'il souffre de l'ingérence des autres pays. Alors avec tous ces atouts, quelle autre raison peut justifier le malheur de ce pays ?

Le chef de l'État Joseph Kabila a pleinement le droit de se poser toutes ces questions et de commencer à étaler les faiblesses de ses collaborateurs sur la place publique. Il s'attendait certainement de la part de tous ces professeurs d'université qui l'entourent un discours fédérateurs, un discours innovant et à même de susciter l'émulation pour refonder la Patrie. Mieux un discours savant et suivi des actes louables dans la gestion courante de la chose publique, un discours qui allait dénoncer le mal sous toutes ses formes… et non la compromission qu'ils occasionnent à longueur de journées et qui font reculer inutilement le Congo.

Mais quand il se rend à la fin compte que ces grands diplômés d'université sont si médiocres et ne peuvent en aucune fois l'aider dans ses faiblesses, il doit naturellement crier au scandale en les dénonçant. Et l'histoire a fini par lui donner raison étant donné que personne d'entre tous ces énergumènes, personne n'a osé le contredire ou présenter sa démission, ne fut-ce que par le bon sens comme nous le voyons dans les autres sociétés.

Face à une telle dénonciation par le magistrat suprême, ces hauts cadres du pays, s'ils le sont réellement, devraient mieux aider le chef de l'État en se mettant librement de côté pour ne pas le gêner dans sa démarche. Mais qu'ils restent là, bouche bée et attendant de voir s'ils vont être retenus demain parmi les 15 oiseaux rares que recherchent le chef de l'État devient alors fort inquiétant. C'est la preuve qu'ils n'ont aucun sens d'honneur et encore moins un minimum de spiritualité. Même un tout petit enfant, quand son père le réprimande, il finit par quitter devant sa présence en se réfugiant auprès de la maman. C'est une prédisposition spirituelle qui fait que l'homme soit fier de l'Esprit de Dieu qui habite en lui.

En terme vulgaire, nous pouvons dire qu'à travers les deux interviews du chef de l'Etat, il s'attendait de voir le tout naturellement du monde ces hauts cadres se remettre en cause en rendant leur tablier car, étant réellement devenus indésirables et causes du blocage du Congo. Même si le chef de l'Etat n'a pas parlé directement des universitaires dans ses deux interviews, mais c'est bien clair qu'ils portent une grande responsabilité dans le chaos actuel que connaît la Rd CONGO.

Si réellement ce pays était bien géré, certainement que la première visite officielle du nouveau président charismatique des USA pouvait être réservée à la Rd CONGO de part notamment sa position géostratégique et ses potentialités naturelles et humaines. Ajouté à tous ces atouts naturels la démocratie, la primauté de principes républicains, le respect des droits de l'homme et la bonne gouvernance, le Congo de Tshisekedi avait beaucoup plus de chances de se voir honorer par Barack Obama.

Que le chef d'Etat français, Nicolas Sarkozy, ne consacre que quelques heures au Congo-Kinshasa, cela devrait interpeller la conscience du peuple congolais dont les dirigeants politiques portent une grande responsabilité dans la déchéance de cette Nation. Mais personne n'a osé de tirer les conséquences de ce court séjour du président français à Kinshasa où il n'a même pas passé la nuit. Ce sont de signes indiens qui précèdent la fin d'une époque.

Tenez, tout le monde sait qu'en Afrique noire, le Congo-Kinshasa a un pourcentage important de croyants de l'église Catholique romaine. Est-ce le gouvernement de Kinshasa trouve normal que le successeur de Jean Paul 2, le pape Benoît XVI honore le Cameroun en Afrique pendant que Kinshasa a le plus grand nombre de fidèles, de membres du clergé et de lieux de cultes ! ! !

Ce pays est vraiment malade de ses dirigeants politiques car, aucune protestation n'est enregistrée face à tous ces défis qui devraient faire pleurer le peuple. Mais les intellectuels et la classe politique sont là comme si de rien n'était.

Joseph Kabila se dédouane et désigne le vrai coupable de la crise congolaise

Le peuple congolais n'a plus aucun droit d'accuser le chef d'Etat Joseph Kabila d'être à la base de son malheur actuel. Après de telles interviews accordées à deux grands organes de presse du monde, le peuple congolais devrait même par pétition exiger la démission de ce gouvernement et de tous les hauts cadres qui occupent inutilement de grands postes de responsabilités dans ce pays moribond.

Tel un aigle, Joseph Kabila s'est placé au dessus de la mêlée. Reconnaissant ses limites, il a privilégié sa bonne foi d'être soucieux de voir finalement ce pays décoller et sortir de cette galère qu'il ne mérite pas. Il a le mérite d'avoir fait un « vrai mea culpa » même s'il est malheureusement établi qu'il a en face de lui une classe dirigeante irresponsable et un peuple qui agit toujours avec retard.

Hier Laurent-Désiré Kabila avait avoué d'être à la tête d'un conglomérat d'aventuriers, et au lieu d'exiger de lui la démission de ses apparatchiks incompétents et autres voleurs, le peuple laissa passer une occasion en or. Et il fut assassiné par la suite par les mêmes aventuriers qu'il avait dénoncé et sans que le peuple ne lui vole au secours…

Et bien avant lui, Joseph-Désiré Mobutu avait versé les larmes de crocodile en prenant congé d'un groupe de voleurs qui avaient ensemble avec lui mis le pays à genoux. Lui aussi, il eut le mérite de battre son mea culpa en prenant congé du nébuleux Mpr. Tous ces caciques finirent par lui tourner le dos à la faveur de l'ouverture démocratique du pays jusqu'à pactiser avec son plus célèbre opposant, Etienne Tshisekedi avec lequel ils formèrent l'Union sacrée de l'opposition.

Au finish, il fut chassé par de bouts d'hommes sortis de nulle part et n'eut droit à la vie que dans la fuite à l'étranger, tel un vulgaire ou un damné de la terre dans la ligne de mire d'une légion de démons. Et comme un malheur ne vient jamais seul, il mourut sur une terre étrangère et loin de la terre de ses ancêtres.

Mais voilà que ces mêmes intellectuels qui l'avaient enfoncé dans le mal, car ils ont volé tous ensemble, ils se sont servis ensemble sur le trésor public, ils ont tué ensemble, ces mêmes criminels aujourd'hui oublient toute leur vieille idéologie rétrograde et se font kabilistes comme par bâton magique. Commença par le père, Laurent-Désiré Kabila, et pour finir enfin avec le fils, Joseph Kabila qu'ils ont pris aujourd'hui quasi en otage.

Conséquence fâcheuse : le navire Kabila prend davantage de l'eau de partout, et certainement que pas impossible que bientôt le sauve qui peut soit lancé.

Dieu merci que Joseph Kabila ait anticipé en battant son mea culpa. Mais cela ne suffit pas du tout. Il doit aller avec sa logique jusqu'au bout en tirant toutes les conséquences possibles.

Dans l'ombre, les esprits lui disent qu'il n'y a au fait pas de mauvaises troupes, mais plutôt de mauvais chefs. A lui alors de prouver sa bonne foi en poussant sa logique jusqu'au bout afin d'être rassuré du contraire. Que lui-même commence à rappeler à la mémoire collective le souvenir de l'assassinat de son grand-père et de celui de son père, ce ne sont pas de choses à minimiser ou à prendre à la légère. Il faut tout restituer sur le plan spirituel et parvenir à interpréter les signes de temps.

Joseph Kabila est bien conscient qu'il passe les moments difficiles de sa vie et que tout peut arriver demain. Mais en homme averti, il n'écarte aucune éventualité. C'est bien ça la qualité de grands et de vrais leaders. Pour ça, je peux encore avoir du respect pour lui et lui accorder le bénéfice du doute.

Et parlant de son avenir politique, il donne la nette impression d'ouvrir un livre mystique et où il sculpte les écrits sacrés lui rappelant qu'il n'est plus maître de son devenir. Il le dit lui-même par ces propos que nous reproduisons ici pour mémoire : « Je me dis qu'on a déjà commencé, que cela, c'est essentiel. Que j'obtienne ou non un deuxième mandat, ce qui compte, c'est continuer le travail… ». Parce que lui-même a fixé l'échéance de juin dont les lueurs se pointent déjà à l'horizon, il doit jouer sa partition jusqu'au bout. La restructuration promise au peuple doit être entérinée sans contournement et la lutte contre les bandes de voleurs autour de lui doit être engagée résolument et sans pitié.

A ce propos d'ailleurs, il peut bien s'inspirer du cas du président camerounais Paul Biya, qui a laissé la justice de son pays jeter en prison de gens jusque là intouchables à la suite de l'opération de l'assainissement de la vie politique à travers l'opération que le peuple a fini par qualifier d'épervier. Et un tel courage lui permet désormais de communier avec l'esprit du peuple camerounais et le ciel peut encore écouter et pardonner.

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme

En analysant les deux interviews du président Joseph Kabila à la presse internationale, mon attention a été attiré par une chose simple peut être, mais significative étant donné qu'il n'y a pas sur le plan spirituel de hasard. Son actuel directeur de cabinet a toujours été un homme équilibré et non impliqué dans les histoires de corruption et de légèreté de mœurs.

D'ailleurs plusieurs sont surpris par sa montée en puissance dans l'establishment congolais alors qu'il ne faisait jamais la grande gueule ou chercher à se faire chanter par les musiciens pour être connu du public. Personnellement j'ai eu à le côtoyer par le passé, et je ne suis pas surpris que de telles initiatives soient prises par le président Joseph Kabila pendant son règne. Il a été précédé à ce poste de confiance par d'autres professeurs d'université, mais qui n'ont laissé qu'un gout amer dans la bouche du peuple congolais : intrigues, argent sale, détournements de deniers publics, perception de commissions…

Le professeur Lumanu Buana Mulenda Nsefu, parce que c'est de lui qu'il s'agit a été mon professeur à l'université. Pendant que l'on voyait certains de ses collègues être impliqués dans la course aux étudiantes, dans le trafic de points et dans la débrouillardise de mauvais goût, lui était plus à l'écart et plongé dans sa science en affichant profil bas. Et alors qu'il dispensait un cours lui donnant l'occasion de s'attaquer au régime politique, peut être pour se faire connaître par les services de sécurité de Mobutu, il est resté dans la science et en attendant son temps.

Et dans la vie professionnelle, je l'ai encore côtoyé lorsqu'il avait été nommé vice-gouverneur sous le mandat de Mbala au Kasaï Oriental. En dépit de la forte agitation politique de la province et de l'affairisme, il a continué à afficher profil bas et sans jamais se compromettre. Et je me demande même s'il a pu lui se construire une villa à Mbuji-mayi à l'instar de ses autres collègues devenus richissimes ?

Quand moi je quittai cette province où j'avais été nommé directeur provincial de la brigade financière, il n'en avait pas à ma connaissance contrairement à ses autres collègues qui roulaient carrosse et affichaient la mine de nouveaux riches.

Bien qu'ayant été son ancien étudiant à l'université, jamais il ne m'a sollicité pour faire parvenir de notes à la présidence de la république où j'avais des entrées faciles en ce moment là. On a de fois avec lui discuté politique et développement de la province mais sans jamais chercher à obtenir quoi que ça soi de moi.

Voilà aujourd'hui que le ciel lui permette d'occuper un poste clé et au sommet de l'Etat, et pendant son règne, le chef de l'Etat fait une espèce de remise en question de son régime et envisage même au retour une refonte totale des institutions et la mise à l'écart de tous ces vautours l'ayant pris en otage. La finalité étant d'ailleurs de se trouver de collaborateurs d'un type nouveau.

Pour de tels gens, c'est de la responsabilité de l'Eglise que de prier pour eux afin qu'ils ne soient pas aussi tentés comme leurs prédécesseurs ayant laissé le Diable corrompre leur âme.

Que réserve enfin aux congolais ce mois de Juin avec Joseph Kabila ?

Depuis le jour où le chef de l'Etat Joseph Kabila a accordé ses deux interviews à la presse Us et belge, et aux termes desquelles il a promis de grands changements pour le mois de juin ; Les esprits positifs avisés ont commencé à compter les jours en lui envoyant de pensées positives pour le soutenir d'aller avec sa logique jusqu'au bout. Seul le Diable peut l'arrêter en cours de chemin en lui empêchant de ne pas lancer cette bataille contre les forces du mal empêchant à ce pays de retrouver enfin sa vraie place au concert des nations. Avec le sang de 6 millions de morts, plus personne ne peut continuer à s'amuser avec le sort de ce pays aujourd'hui meurtri. Le sang innocent a toujours crié vengeance devant le vrai propriétaire de toutes ces vies humaines fauchées et arrachées brutalement à l'affection de leurs par la bêtise des mécréants et autres assoiffés du pouvoir.

Le Seigneur Dieu interdit de verser le sang innocent au risque de s'exposer à sa justice divine qui est sans recours. De tous ceux qui se disaient grands et qui s'en prennaient à la vie humaine à travers le vol, les assassinats crapuleux, les assassinats politiques, la dépravation de mœurs. Tous ceux qui faisaient souffrir leur peuple en lui privant de son pain auquel il avait pourtant droit, tous ceux qui ont toujours pris la vie de leur peuple en otage… leur fin a toujours été catastrophique. L'histoire de l'humanité est bien pleine de ces exemples choquants.

Dieu a inspiré le chef de l'Etat Joseph Kabila de reconnaître les limites de son pouvoir, et il doit sans plus tarder opérer tous ces changements qu'il a promis librement et sans aucune contrainte pour le salut de son âme. Qu'il cesse d'écouter tous ces faux pasteurs et autres charlatans qui le flattent à la longueur de journées juste pour de l'argent, pour le pouvoir et autres avantages matériels et ne prophétisent que du bien sur lui, même quand plus rien ne marche au pays. C'est du devoir de l'Eglise certes de prier pour le prince, mais également de son devoir de dire la vérité au prince quand il commence à s'écarter du droit chemin.

Autant tous ces politiciens vautours qui encombrent inutilement ses allées doivent être mis hors état de nuire. Sincèrement les moments sont critiques et la justice de Dieu va s'abattre bientôt sur ce pays s'il n'y a acte de repentance sincère de la part du chef de l'Etat et de ses principaux collaborateurs à la base du malheur actuel de ce pays.

Voilà ce que le chef de l'Etat congolais a déclaré dans sa dernière interview à Colette Breackman et que le ciel a acté dans ses annales : « Il est clair pour moi que depuis 2001 et même depuis les élections en 2006, ces maux-là n'ont pas été suffisamment combattus. Si on travaille 24 heures 24, on a encore du temps pour le faire… J'avais d'ailleurs lancé un projet de lutte contre la corruption, en espérant qu'il serait financé par beaucoup de ceux qui se disent nos amis, Banque mondiale, le FMI, l'Ouest en général, mais je n'ai pas senti cet appui. Il n'y a eu que des discours… Mais bientôt, au niveau du cabinet du président, il y aura un conseiller spécial en charge de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption. Sa nomination fera partie des changements que je compte opérer d'ici le mois de juin. Je vais chercher les 15 personnes qu'il me faut et les mettre à la bonne place ».

Tout ce que nous pouvons faire pour lui en ce moment c'est d'intercéder auprès de l'Eternel afin qu'il daigne lui accorder la sagesse du roi Salomon. Et pour ça le chef de l'Etat peut compter sur la prière de vrais serviteurs de Dieu.

Nous invitons son directeur de cabinet à lui transmettre ce passage biblique du dialogue entre Dieu et Salomon qui reconnu aussi dans son humilité ses limites.

1 Rois 3 :5-15 : « 5. A Gabaon, l'Éternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit, et Dieu lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne. 6. Salomon répondit : Tu as traité avec une grande bienveillance ton serviteur David, mon père, parce qu'il marchait en ta présence dans la fidélité, dans la justice, et dans la droiture de cœur envers toi ; tu lui as conservé cette grande bienveillance, et tu lui as donné un fils qui est assis sur son trône, comme on le voit aujourd'hui. 7. Maintenant, Éternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu'un jeune homme, je n'ai point d'expérience. 8. Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as choisi, peuple immense, qui ne peut être ni compté ni nombré, à cause de sa multitude. 9. Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ? 10. Cette demande de Salomon plu au Seigneur. 11. Et Dieu lui dit : Puisque c'est là ce que tu demandes, puisque tu ne demandes pour toi ni une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, et que tu demandes de l'intelligence pour exercer la justice, 12. voici, j'agirai selon ta parole. Je te donnerai un cœur sage et intelligent, de telle sorte qu'il n'y aura eu personne avant toi et qu'on ne verra jamais personne de semblable à toi. 13. Je te donnerai, en outre, ce que tu n'as pas demandé, des richesses et de la gloire, de telle sorte qu'il n'y aura pendant toute ta vie aucun roi qui soit ton pareil. 14. Et si tu marches dans mes voies, en observant mes lois et mes commandements, comme l'a fait David, ton père, je prolongerai tes jours. 15 Salomon s'éveilla ».



Du même auteur :
Pour une vraie repentance au Congo-Kinshasa

Réaction

Mastaki Bayange : Eh oui ! Une réflexion qui paraît innocente et limpide... Pourtant, elle porte en elle les défauts qu'elle critique : elle fait le culte de la personne du Président.

Si monsieur le Président est l'homme que ce texte veut décrire, il ne doit pas se comporter comme le recruteur national. Il doit plutôt travailler pour le fonctionnement normal des institutions issues des élections et d'autres organes parallèles utiles comme la presse. Pas pour les torpiller comme on le voit le faire avec un amateurime qui frise l'irresponsabilité criminelle ("trahison") .

En vérité, les saints ne courent pas les rues ; c'est les humains qui y sont. Et les humains sont corruptibles. .. Ce qui porte un bémol à cette nature, c'est la surveillance institutionnelle : le parlement et ses organes, l'exécutif et ses organes, le judiciaire et ses organes, la presse et ses organes, la société civile et ses organes... le citoyen conscient de ses droits avec une administration fonctionnelle.

Le Président n'est pas là pour construire des chantiers ; il est là pour inspirer et donner une vision ou orientation générale où les exécutants établiront des chantiers. Quand les chantiers font place à la vision, le risque qu'on s'embourbe parce que l'Architecte dispute la place du maçon sur le chantier est plus que réel. Il n'y a pas aussi pire dans un pays que le manque de lanterne (la vision), car toutes et tous pataugent.

Dans un pays broyé par les convoitises étrangères, le comportement de JKabila est très dangereux : pour lui et pour la nation. C'était le cas de son père. C'était le cas de Mobutu. La situation que traverse le pays suggère, à mon avis, un leadership institutionnel collégial, flexible et pragmatique. Un leadership très conscient des dangers et des responsabilité s qui exige l'esprit de cohésion (pas de domination, mais de collaboration) ...

Le Président s'expose et expose le pays en se positionnant comme l'Homme fort. Face à tous les vautours qui rôdent autour de ce moribond qu'est devenu le Congo, un homme fort se fait broyer facilement comme on le voit bien aujourd'hui avec l'arrivée du Cndp (mutation du RCD et de l'Afdl), l'opération Umoja wetu, etc. Un bon leader est celui qui sait faire jouer les institutions plutôt que les individus. D'ailleurs, le manquement à cet esprit fait que JKabila a créé un gouvernement parallèle qui fait ombrage au gouvernement officiel ; tout comme sa famille politique qui fait ombrage à la Chambre des représentants et, par voie de conséquence, au législateur congolais.

Derrière lui, il y a des années... Qu'est-ce que lui a empêché de former quelques divisions bien fiables et non infiltrées capables de dissuader n'importe quelle force sur nos frontières ? N'est-ce pas que c'est cette faiblesse qui les a conduit, lui et son père (avant), à genoux, aux négociations de Lusaka, Sun City et Pretoria. Pourtant, ils ont toujours eu l'appui populaire ! Qu'est-ce qui empêche de mettre au point une administration judiciaire minimalement fonctionnelle ? Qu'est-ce qui empêche à ce que la RDCongo puisse combattre l'impunité ? N'est-ce pas lui qui empêche à ce que Ntaganda soit arrêté ? Que ferait un conseiller en cette matière, si ce n'est un choix souvent difficile entre démissionner ou demeurer sans plus y croire ! ?

Peut-être que je vis un certain fixisme, mais je ne pense pas qu'il y ait mille voies de s'en sortir en dehors de la construction institutionnelle comme point de départ... C'est bien un bénéfice du doute, mais je crois qu'il faut que le coureur le mérite et non pas le lui accorder par flatteries qui nous emprisonnent dans le cercle vicieux de l'élite congolaise.

1 comment:

  1. Qui peut comprendre que JHoseph Kabila est entrain de faire la difference? Botika muana.

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